Je pense qu’il faut surtout bien faire la différence entre nourrissage hivernal et appâtage en période de chasse. Le premier est considéré comme une aide à la faune, souvent toléré (ou encadré) dans certaines zones pour éviter les mortalités en hiver, tandis que le second vise clairement à attirer le gibier pour la chasse, ce qui explique la réglementation serrée.
Pour les champs nourriciers, c’est effectivement un flou : s’ils sont semés spécifiquement pour alimenter le gibier, ça tombe vite dans la catégorie “appâtage”, surtout si la parcelle est près d’un poste de chasse. Par contre, dans un champ agricole ordinaire où les chevreuils viennent d’eux-mêmes, c’est autre chose — on ne peut pas interdire au fermier de cultiver du maïs sous prétexte que les chevreuils aiment ça.
Et d’ailleurs, quand on observe ces animaux en dehors de tout contexte cynégétique, on comprend mieux leurs comportements et leurs besoins saisonniers. J’avais vu un superbe tableau représentant un cerf en pleine forêt, ça m’a rappelé cette idée d’équilibre entre
nature et respect de la faune. On retrouve ce genre d’inspirations sur certains sites.
En résumé :
– Pas de nourrissage avant le 1er septembre, sauf sel;
– Les champs agricoles restent légaux tant qu’ils ne sont pas aménagés expressément pour attirer le gibier.
Bref, encore une règle sujette à interprétation, mais il vaut mieux rester prudent, surtout avec la hausse des amendes.