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La Sixième Extinction, un livre à lire sur l'état de santé de notre environnement

Si vous avez un seul livre à lire cet été et que le sujet de l'environnement vous intéresse, je vous suggère le livre d'Elizabeth Kolbert, La Sixième extinction. Et si l'environnement n'est pas un sujet qui vous préoccupe, et bien, je vous suggère fortement de lire ce livre. Le sujet deviendra pour vous une préoccupation. N'ayez peur, le livre n'est pas difficile à lire, il faut le prendre comme un roman où l'on suit une journaliste au New-Yorker faire son enquête à travers la planète et découvrant ainsi des faits troublants relatifs à l'état de notre planète.

Elisabeth Kolbert, journaliste au New Yorker, nous fait une forte démonstration que les changements climatiques doivent être pris au sérieux. Mais ce n'est pas le seul facteur qui devrait nous inquiéter.

Nous sommes présentement à l'époque de l'Anthropocène ou Holocène, qui succède à cinq époques où la planète a connu une extinction importante de ses animaux et végétaux. Pour avoir un résumé des 5 époques antérieures, voir note en bas de page (*)

Cette époque de l'anthropocène est celle ou l'homo sapiens est devenu le plus grand « prédateur » de la planète et la cause la plus importante des changements dans l'environnement. D'abord, en étendant son territoire pour s'en prendre à l'homme du Neandertal et l'éliminer et par la suite conquérir les autres continents. Les impacts de sa migration et de son évolution sont sans pitié. Le réchauffement de la planète, l'acidification des océans et des plans d'eau, la déforestation, l'altération de l'atmosphère, le braconnage à grande échelle d'animaux comme les rhinocéros, éléphants et tigres, la migration de plantes invasives, d'insectes et d'animaux non indigènes et sans prédateurs dans leurs nouveaux milieux ayant pour effet la perte énorme de la biodiversité, tous ces éléments constituent les principaux facteurs annonçant cette 6ème extinction.

Pour reprendre les propos de Paul Ehrlich, spécialiste d'écologie scientifique à l'Université Stanford : « En poussant les autres espèces à l'extinction, l'humanité ne fait que scier la branche sur laquelle elle est assise. »


Kolbert a rencontré des spécialistes environnementaux, paléontologues, biologistes, physiciens, géologues, anthropologues de renommée mondiale. Elle nous dresse un état de situation troublant et ce, basé sur des faits rigoureux. Le constat global est des plus inquiétant. La planète, après avoir vécu cinq grandes extinctions au cours des derniers 450 millions d'années, est en train de vivre depuis seulement 20 000 ans, ce qui pourrait être la 6ème grande extinction. La faute de cette grande extinction possible qui pourrait être aussi la nôtre, est dû à l'homme et ce, de façon volontaire et involontaire.

Extrait :

« On estime qu'un tiers de tous les coraux bâtisseurs de récifs, un tiers de tous les mollusques d'eau douce, un tiers des requins et des raies, un quart de tous les mammifères, un cinquième de tous les reptiles et un sixième de tous les oiseaux sont en voie d'extinction. »

Dépendamment, si vous êtes optimiste, pessimiste ou réaliste, le livre d'Elizabeth Kolbert aura, de toute façon, un impact sur votre conscience environnementale. Pour les chasseurs et pêcheurs, l'activité vue aussi comme un acte de gestion de la faune, prendra encore plus de sens. D'autre part, le regard que vous porterez envers les braconniers de cette planète sera encore plus sans pitié.

​Comme le dit si bien André Malraux,

« ... il y a une chose qui ne peut pas durer: l'irresponsabilité de l'intelligence. Ou bien elle cessera, ou bien notre civilisation cessera.»

Ce livre, La 6e extinction a remporté le Prix Pulitzer 2015.

Pierre Chabot


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(*) Notes tirées de Wikipedia:

Depuis que la vie est apparue sur Terre, ces extinctions « normales » ont été ponctuées par cinq épisodes majeurs d'extinction (définies en 1982 par Jack Sepkoski (en) et David M. Raup (en)[7]), un autre a été découvert récemment[8] et un pourrait être en cours :
  1. Il y a environ 445 Ma, à la limite entre l'Ordovicien et le Silurien, une extinction massive se produit, probablement à la suite d'une grande glaciation qui aurait entraîné des désordres climatiques et écologiques rendant difficile l'adaptation des espèces et écosystèmes au recul de la mer sur des centaines de kilomètres, puis à son retour en fin de phase glaciaire. Elle aboutit à la disparition de 27 % des familles et de 57 % des genres d'animaux marins[9],[10], et une estimation de 85 % au niveau des espèces[11].
  2. Il y a environ entre 380 et 360 millions d'années, l'extinction du Dévonien, qui regroupe plusieurs phases d'extinction, élimine 19 % des familles et de 35 à 50 % des genres d'animaux marins[9] et une estimation de 75 % au niveau des espèces[12]. Des variations répétées et significatives du niveau de la mer et du climat, ainsi que l'apparition d'un couvert végétal important sur les continents, pourraient être à l'origine de phénomènes d'anoxie des océans et de crises biologiques majeures. Les causes de ces changements sont encore débattues.
  3. Il y a approximativement 262 millions d'années, des brachiopodes font massivement partie des victimes. C'est une découverte récente[8], non prise en compte dans les médias qui parlent de « six extinctions de masse ».
  4. Il y a entre 245 et 252 Ma, l'extinction du Permien-Trias est la plus massive. Près de 95 % de la vie marine disparaît ainsi que 70 % des espèces terrestres (plantes, animaux).
  5. Il y a 200 Ma, l'extinction du Trias-Jurassique marque la disparition de 75 % des espèces marines, et de 35 % des familles d'animaux, dont la plupart des diapsides et les derniers des grands amphibiens.
  6. Il y a 66 Ma, l'extinction Crétacé-Tertiaire tue 50 % des espèces, dinosaures non-aviens compris.
  7. Depuis 13 000 ans, l'extinction de l'Holocène est provoquée par la colonisation de la planète par l'être humain ; elle est parfois surnommée la sixième Extinction par des scientifiques (par exemple Paul Ehrlich ou Robert Pringle de l'université de Stanford, Californie) repris par des journaux[13],[14], bien que pour le moment ses dégâts en nombre d'espèces soient considérablement inférieurs aux cinq autres. La notion de désextinction est par ailleurs apparue au contraire dans les conférences TED[15]. Une inconnue est cependant la taille minimale que doit avoir une population pour échapper au risque de dégénérescence par excessive consanguinité.


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