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Heureux comme la première fois.

Le 7 septembre dernier, débutait notre forfait de chasse à la Réserve de Matane. Pour notre groupe, c'était une première fois. Nous étions fort emballés par les propos que nous avions déjà entendus sur le forum à propos de l'abondance d'orignaux de cette réserve. Tous semblent dire, dans les forums de discussions, que la chasse à Matane est garantie et facile. Deux chasseurs de notre groupe en étaient à leur première expérience de chasse à l'orignal. Alors, cette facilité de chasse apparaissait comme une bonne initiation pour récolter le roi de la forêt.

Tout n'a pas été aussi facile que cela nous apparaissait au départ. À la première journée de chasse, le lundi, nos compagnons ont vu une femelle et un gros buck à portée de tir d'un tireur de longue distance mais lorsque ce type de tir n'a pas été apprivoisé, la crainte de blesser un animal prend le dessus. Alors, le choix de laisser passer l'animal à la belle couronne laisse un goût amer. Et si cette chance ne se reproduisait pas ?

En revenant au chalet, nos deux copains nous racontent leur histoire de la matinée. Leur sagesse de ne pas tirer dans les circonstances est tout à fait justifiée. Ceci étant dit, on était tous heureux de voir que la qualité du cheptel ne se faisait pas démentir. Il y a du gibier sur le territoire. C'est une question de temps pour que la chance nous sourit à moins que la pleine lune nous joue un mauvais tour.




Le mardi matin s'amorce en lion. Un buck trophée se présente. Il nous apparaît trop loin, beaucoup trop loin pour un tir mortel. On décide de s'approcher… il ne bouge pas et soudain 3 femelles apparaissent et les quatre orignaux, qui n'étaient pas là pour parader ont pris le «couvert» et ont disparus. On mesure la distance avec le télémètre. C'est 425 verges qui nous séparaient de notre convoitise. Ce buck nous a obsédé toute la matinée. De retour au camp, nous racontons notre histoire et pour nous aussi, le manque d'expérience des tirs de longue distance nous est apparu comme une faiblesse qu'il faudra corriger. Ce genre de trophée n'apparaît pas fréquemment à découvert. Nous échangeons avec nos voisins à l'heure du dîner et ils n'ont encore rien vu. Pour eux, c'est la désolation. Nous poursuivons notre chasse en après-midi et une femelle à environ 200 verges nous regarde avant de déguerpir dans le «sale». Aucune possibilité de tirer. La dernière demie-heure de chasse légale est terminée et il est temps de retourner au chalet. Au retour, dans le firmament aux teintes rosées et bleutées, un gros buck avec un panache que mon frère évalue rapidement à 1 mètre de haut traverse le chemin et se détache de l'horizon. Pour mon frère Jean, cette image restera gravée à jamais dans ses souvenirs.

En discutant avec nos voisins, ceux-ci se demandent si la réputation de Matane n'est pas surfaite. Certains se console sur la beauté du paysage qui est magnifique avec les Chics-Chocs à l'horizon. Les tétras des savanes, les gélinottes et plusieurs rapaces nous émerveillent. Le bonheur de la chasse, c'est aussi le regard porté sur ce qui nous entoure, la beauté de la nature et le bonheur de se retrouver entre amis. 


Gélinotte huppée
Gélinotte huppée
Pygargue à tête blanche immature
Pygargue à tête blanche immature
Crécelle d'Amérique 

Nous entreprenons notre journée du mercredi avec enthousiasme. À 7:30, un orignal de 2 ans et demi nous regarde près au loin. Il est complètement exposé et sa masse noire se détache parfaitement de l'environnement à 200 verges et nous sommes deux à le mirer et à tirer. Bang, bang. Une fraction de seconde sépare les deux tirs mais je sais bien que c'est mon frère Jean qui a tiré le premier. Dans mon télescope, je vois la bête tomber. Nous nous regardons et le sourire est communicatif. La chasse est terminée. Nous prévenons nos copains par walki-talki que c'est bien nous qui avons tiré et les heures qui suivent sont des petits bonheurs partagés.

De retour au camp, nous rencontrons nos voisins qui n'ont vu qu'une seule femelle et sans possibilité de la récolter. Nous leur offrons une partie du foie, des rognons et du coeur et le plaisir s'en retrouve partagé.

Cette semaine s'est terminée dans la connaissance des uns et des autres et l'on se dit, à l'an prochain. Espérons-le !



Notre groupe de chasse. De gauche à droite, Jean Charest, Pierre Chabot, Jean Chabot, Dominic Gallant


Quelques éléments de réflexions suite à cette chasse:
  • ​Puisqu'il est malheureusement impossible d'ajuster son arme à la Réserve de Matane la veille de votre chasse, il faut absolument le faire avant l'arrivée.
  • La pratique assidue du tir de longue distance est un prérequis si vous désirez avoir du succès. 
  • Les jumelles sont un outil essentiel.
  • Amener au moins deux 5 gallons d'essence pour votre véhicule.
  • On a observé dans la zone 23, que le cadrant nord-ouest de la zone possède les bûchers les plus jeunes.
Bonne chasse 2014!
Pierre Chabot

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