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Message Publié : Mar Déc 17, 2013 9:43 pm 
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Localisation : Rimouski
Avec ce début d'hiver qui semble parti en grand un peu partout, on voit poindre les questions sur le nourrissage hivernal et sur la mortalité hivernale. Viendra sans doute les questions sur la manière d'améliorer son habitat d'hiver.

Je retranscrit un post que j'ai fait il y a quelques années sur l'aménagement d'un ravage. J'ai travaillé à la confection de plan de ravage en forêt privée il y a quelques années et on a pas mal fait le tour de la question. J'ai pas la prétention de tout dire et chacun a ses devoirs à faire s'il veut améliorer son ravage mais je crois que l'information nécessaire est là.

Donc, voici ce que je peux en dire:

Les habitués de la question n’apprendront probablement rien de nouveau mais pour d’autres ça peut leur faire voir d’autres possibilités. J'y vais de quelques précisions et ensuite dans le vif!

Première précision, je n’aborderai pas la question de champs nourriciers ou autres car d’autres sont mieux que moi pour ce faire. Reste que la condition physique dans laquelle le chevreuil entre en hiver influence ses chances de survie et un bon champ nourricier offrant de la bouffe peu de temps avant l’hiver est un facteur qui peut aider.

Deuxième précision, les conditions hivernales varient en fonction des régions, ce qui fait que les besoins d’abri varient en conséquence. Dans mon coin (Rimouski), le chevreuil a besoin d’une proportion d’abri très importante dans son ravage (cible de 45% de la surface couverte en peuplement d’abri) alors qu’au sud ses besoins d’abri sont en général moins importants, pouvant n’être que de 25%, voir moins. Ce sera à vous de juger de la rigueur de l’hiver et d’ajuster la cible.

Troisième précision, il est possible que, dans certaines régions du sud de la province, le chevreuil ne ravage pas à chaque année ou encore ravage de manière peu constante d’une année à l’autre. Reste que vous avez la connaissance de votre terre et savez mieux que quiconque comment le chevreuil l’utilise. Si le chevreuil ne ravage pas à chaque année, soit il n’a pas besoin d’amélioration de son habitat parce qu’il peut se suffire de peu si l’enneigement est faible, soit l’habitat n’est pas adéquat pour fournir tout ce dont il a besoin. L’analyse des peuplements forestiers et de l’habitat pourra aider à avoir une petite idée.

Au départ, il n’y a pas deux ravages qui soient pareils. Donc, ce que je mentionne ici est à prendre comme guide, pas comme du cash. Ce sont des principes à appliquer en fonction du boisé dont on dispose. De plus, c’est le chevreuil qui décide où il passera l’hiver et s’il ne ravage pas déjà chez-vous, il est peu utile de vous lancer dans un programme d’aménagement de ravage en espérant qu’il soit un jour utilisé. Reste que tout est possible, principalement dans les régions à plus forte densité. Mais venons-en au fait.

Le chevreuil recherche trois choses dans un ravage. L’abri, la nourriture et des conditions microclimatiques moins difficiles (ravage souvent situé dans un endroit plus à l’abri des grands vents). Les chevreuils ravagent par exemple souvent près des cours d’eau en raison de la présence de coulées plus ou moins profondes à proximité de l’eau où le climat est plus facile qu’en terrain plat ou près de sommet. Une coulée entre deux collines aura un attrait semblable. L'enneigement peut y être important mais le climat plus favorable. Et une coulée n'est pas essentielle.

Les principes d’aménagement sont basés sur le contrôle de la proportion d’abri dans le ravage et la proximité de nourriture. On favorise généralement l’entremêlement entre l’abri et la nourriture, ainsi que la présence de corridors de déplacement composés de peuplements résineux. Les interventions forestières seront donc planifiées de manière à fournir tout ça dans la mesure du possible.. car on doit travailler avec ce qu’on a et c’est pas toujours évident de tout avoir.

Peuplements d’abri
Un peuplement d’abri a au moins 25-30 ans et est formé majoritairement de résineux (plus de 75% en résineux) et est densément stocké (recouvrement au sol des branches de plus de 60%). Les meilleurs arbres en terme d’abri sont le cèdre et la pruche, suivis du sapin baumier, de l’épinette blanche et de l’épinette rouge, la vraie. Le mélèze est plutôt nul. Les pins et l’épinette noire ne sont pas réputés pour bien retenir la neige mais peuvent quand même offrir un minimum d’abri, surtout les grands pins, s’ils dominent le couvert principal, ajoutant un petit plus.

Si vous n’avez pas assez de peuplement d’abri, il faudra étirer le plus possible ceux que vous avez en résistant à l’envie de les couper. En attendant, préparez l’avenir en aménageant d’autres peuplements d’abri en favorisant leur composition résineuse par des pratiques sylvicoles adéquates. Le reboisement pur peut être utilisé mais dans ce cas, l’abri ne sera pas utilisable avant 20-30 ans selon le taux de croissance des plants.

Si vous avez suffisamment de peuplements d’abri, gérez-les de manière à les renouveler constamment, de manière à toujours avoir une proportion d’abri bien répartie au travers de la bouffe et reliés entre-eux si possible. Des petites coupes totales de moins de 2 ha, des coupes progressives d’ensemencement, des éclaircies commerciales sont des traitements possibles en fonction des caractéristiques de vos peuplements (sur internet vous trouverez facilement des informations sur ces traitements). Notons que le cèdre et la pruche se traitent généralement par le jardinage, ce qui maintien en tout temps un bon couvert d’abri tout en favorisant la régénération.
Si vous avez plus de peuplements d’abri qu’il n’en faut, vous pouvez vous permettre d’en couper une partie pour créer des peuplements de nourriture au travers. Toutefois, ne brusquez pas les choses et ne coupez pas vos arbres avant leur maturité car sinon vous gaspillerez la valeur que vos bois peuvent vous rapporter pour financer vos activités sur le lot. Des petites coupes totales de moins de 2 ha feront un bon travail. Personnellement, j’aime bien les coupes de moins de 1 ha mais il faut un minimum d’ouverture pour favoriser une bonne régénération et une bouffe intéressante au travers. Donc, je ne descendrais pas en bas de 0,5 ha, ou à l’extrême 0,25 ha par coupe.

Peuplements de nourriture
Un peuplement de nourriture est formé généralement de feuillus (érablière, bétulaie, peupleraie), mais il peut s’agir d’un peuplement autre qui présente une forte strate arbustive en sous-étage… anyway, ça prend de la brousse en sous-étage pour donner une bonne bouffe. Les espèces recherchées par le chevreuil pour se nourrir vont préférablement vers les érables (érable à épis, érable rouge, érable à sucre), le noisetier, cornouiller et quelques autres. J’ai omis de mentionner le sapin, le thuya et la pruche car même s’il en mange régulièrement, on est mieux de les travailler pour l’abri que pour la bouffe. Mais faut pas oublier que le chevreuil aime bien s’en nourrir.. vaut mieux alors s’en souvenir avant de faire un reboisement en cèdre…

La brousse plus haute que 2,5 mètres commence à être inaccessible au chevreuil. Donc, un peuplement ou une portion de peuplement qui ne présente plus beaucoup de bourgeons en bas de 2 mètres n’est plus réellement intéressant pour la nourriture même si le chevreuil peut manger l’écorce de certaines espèces. À partir de ce moment, une stratégie de rajeunissement de brousse est une bonne chose. On coupe alors les tiges comme l’érable à épis qui repartira un cycle de bouffe en produisant des rejets de souches.

Un peuplement feuillu mature au couvert dense sans brousse en sous-étage devrait être éclaircit, jardiné ou traité par petites coupes (selon ses caractéristiques) pour ouvrir le couvert, améliorer les conditions d’ensoleillement du sol et provoquer une bonne repousse.

Peuplements d’abri-nourriture et nourriture-abri
Ces peuplements sont formés d’une proportion de résineux et de feuillus. Le couvert résineux est variable (entre 25% et 75%). Ces peuplements sont très intéressants et sont souvent ceux qui sont les plus fréquentés par le chevreuil en raison de l’intime agencement entre la bouffe et l’abri. De là à convertir les peuplements d’abri en abri-nourriture, pas certain car il faut conserver un abri suffisant lorsque les conditions sont très difficiles. On peut favoriser la proportion résineuse dans un peuplement mélangé en prélevant préférablement des feuillus lors des travaux d’éclaircie en conservant les résineux qui ont de l’avenir et en protégeant/favorisant la régénération résineuse. De même, en situation de surplus de peuplements d’abris, on peut diversifier leur composition en effectuant des petites trouées qui favoriseront la repousse des feuillus et de la bouffe. Bref, il s’agit de « guider » la composition ou son évolution par des travaux ciblés pour amener le peuplement vers ce qu’on veut. Une sorte « d’accompagnement » du peuplement..

Conseils généraux
Prenez le temps de vous documenter sur le sujet. Le MRNF se base sur le Guide d’aménagement des ravages de cerf de Virginie (MRNF, 1998). Ce guide est une excellente référence et tout est là. La Fondation de la faune offre le fascicule no.14 en téléchargement sur son site internet, il est intéressant mais plus résumé que celui du gouvernement, tout de même très intéressant. D’autres documents existent mais vous verrez vite que ça revient pas mal à ce que les deux précédents présentent. Des exemples de travaux sont présentés et expliqués dans certains plans de ravages disponibles en téléchargement sur le site du ministère, un peu de concret peut donner des idées et aider à comprendre.

Par la suite, prenez le temps d’analyser votre ravage et l’utilisation dont en fait le chevreuil. Notez les endroits qu’ils fréquentent lorsqu’il fait très mauvais l’hiver, les endroits où ils mangent et remarquez de quoi est composé ces habitats et surtout leur structure verticale (types d’étagement du peuplement et composition des étages) et horizontale (densité du peuplement et répartition des essences). Notez également les peuplements feuillus dont le couvert est fermé et dont le sous-étage est clairsemé. Ce sera un bon endroit où commencer à ouvrir le couvert pour provoquer une repousse de bouffe. Notez les endroits où la brousse d’érable à épis, érable rouge et autre très utilisés se trouvent. Lorsqu’ils auront atteint ou dépassé 2,5 mètres de haut, ce sera le temps d’en rabattre une partie pour renouveler la bouffe. Bien entendu, inutile de le faire si ce spot de bouffe est trop éloigné de l’abri et est de ce fait à peu près pas utilisé. Quoiqu’à la sortie des ravages, au printemps, les chevreuils profiteront des spots de bouffe qu’ils rencontrent sur leur chemin.. et au pire cette nourriture pourra servir durant la chasse. Notez aussi les voies empruntées par les chevreuils pour voyager, les sentiers principaux. Ce sont des corridors de déplacement importants à préserver s’il n’y a pas d’option de rechange. Donc, lors de la planification de coupe totale ou partielle sévère, essayez de conserver une bande d’une vingtaine de mètres de chaque côté de ces sentiers ou tentez d’offrir une solution de remplacement à proximité le plus vite possible si le peuplement est très vieillissant et qu’il doit être récolté.

Faire affaire avec un groupement forestier, une société sylvicole ou autre organisme du genre peut amener des subventions pour réaliser les interventions en plus d’obtenir des conseils techniques spécialisés.

La réalisation des coupes devrait idéalement se faire durant l’hiver, ou à tout le moins au plus tôt en décembre. Les débris de coupe fournissent une quantité appréciable de bouffe de première qualité. Même si la neige recouvre le tout rapidement, cette bouffe sera encore très bonne à la fin de l’hiver lorsque les chevreuils sortent des ravages et sont à bout de ressource, c’est une période où ils en auront le plus besoin. Des coupes de forme irrégulière offrent des meilleures conditions que des coupes parfaitement régulières par l’effet de bordure plus grand qu’elles offrent (zone de contact entre l’abri et la nourriture plus longue).

En conclusion, la réalisation d’interventions forestières dans un ravage s’effectue en fonction des besoins du chevreuil en termes d’abri et de nourriture. J’aimerais préciser en passant que couper des cèdres pour fournir de la bouffe aux chevreuils n’est pas nécessairement recommandé car dans ce cas on coupe de l’abri qui peut durer des dizaines d’années pour fournir de la bouffe qui ne durera que quelques jours. Couper quelques branches basses ne dérange pas grand-chose en apparence mais ça peut faciliter la circulation de l’air frais dans l’Abri et le temps pris à couper ces branches peut être investi là où ça peut compter plusieurs années. Enfin, tout ravage a sa capacité de support, ses limites en quelque sorte. Une surpopulation de chevreuil dans un ravage mènera à la détérioration de celui-ci même si c’est le top qualité d’habitat et même si on lui fait le meilleur aménagement possible. Un hectare de ravage a donc un maximum à offrir. Si on veut abriter plus de chevreuil, faudra tenter d’ajouter des hectares de ravage. Le nourrissage, dans ces circonstances de surpopulation, ne fera qu’empirer la dégradation de l’habitat par le broutage excessif qu'entraînera la concentration de cerfs et ça en accélèrera la fin... sans compter tous vos efforts d'aménagement fait en vain. Alors, ne tentez pas d’accueillir plus de cerfs que nécessaire en ne pensant qu'au nourrissage... ajoutez des superficies en aménageant et distribuant vos sources de nourriture. Si vous ne pouvez pas augmenter la surface en situation de nourrissage, fixez-vous une limite de population supportable pour votre habitat... j'ai vu un beau gros ravage se faire surbrouter par une surabondance de chevreuil attiré par le nourrissages des résidents. En fait c'est un choix qui vous appartient... aménager ou nourrir...(ou aménager et nourrir un peu lors des plus forts hivers seulement), aménager et conserver une densité x de cerf ou nourrir en masse quitte à voir se dégrader l'habitat.

Amusez-vous bien!


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Message Publié : Mer Déc 18, 2013 1:20 pm 
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Inscription : Mer Août 23, 2006 6:37 pm
Message(s) : 2209
Localisation : Québec
Une main d'aplaudissement pour Macpes qui a pris de son temps pour vous expliquer des principes de base à appliquer sur votre terre si elle est utilisé en condion hivernale.

Je te félicite de cet excellent exposé, le problème c'est qu'il y a pas la moitié des chasseurs qui se préocupe de la qualité de l'habitat. Ceux qui sont propriétaire terriens ne sont pas tous sous des plans d'aménagement faunique. On oubli souvent que la clés pour avoir un bon cheptel passe automatiquement dans la qualité de l'habitat et que cette qualité d'habitat varie dans le temsp et dans l'espace. Par contre, l'homme a les outils pour maximiser l'habitat qu'il a en sa posséssion.
Toutes ces notions sont mal comprises pour le propriétaire qui pense qu'il est un bon bucheron donc il connait la forêt... Faire un plan d'aménagement faunique requiert certaines connaissances forestières, mais surtout requiert énormément de connaissance de la dynamique des peuplements pour être capable de poser des gestes sylvicoles qui auront un impact sur plussiuers décennie. Tou ça, cela s'appel faire de la sylviculture et se n'est pas donné à tout le monde, c'est un métier. Par contre combien de propriétaire forestier font appel à de l'aide technique.... Très peu....Ils ont toujours peurs que cela coûtent une fortune, mais quand tu as un problème de tuyau, tu appels le plombier (55$/h). Les gens n'ont pas la mentalité qu'un bon aménagement forestier est un gros gros atout pour améliorer ta qualité de chasse. Il préfère investir dans du sel, des pommes, un gros pick-up, des urines, .... mais tout ça au milieu d'un désert.... Recement il y eu un post pour savoir comment évaluer le potentiel de chasse d'une terre à bois. Quand, je leur écrit en MP pour leur signaler que je suis forestier et qu'il me fera plaisir d'évaluer gratuitement le potentiel de l'habitat, certains ne répondent pas et d'autres répondent très timidement, mais jamais ils ont levé les bras en l'air en sédulant une rencontre...Ils s'attendent tous qu'une personne qui a écri des livres sur la chasse au chevreuil, les appels pour leur dire que tu as dix gros bucks sur ta terre. C'est pas parce que tu sais chassé, que tu as des connaissances en matière d'aménagement forestier, la preuve et qu'actuellement un auteur l'on voit partout à travailler dans la construction donc à aucune référence en foresterie...mais osn avis va compter bien plus que n'importe quel forestier et en plus vous allez le payer trois fois plus chère...

Il y a beaucoup de personnes (on le voit sur tous les posts qui parle de gestion...) qui ne sont pas conscient que la santé d'une population de chevreuil est directement reliée avec son habitat et que si l'habitat s'appauvri la population de cerf suivra!!!!

Donc pour ceux qui pense que plus tu as de chevreuil, mieux s'est, il se trompe totalement... En fait, plus tu as de chevreuil et moins tu va en avoir...

UNE POPULATION DE CERF EN SANTÉ DOIT ÉVOLUER DANS UN HABITAT EN SANTÉ, C'EST LA CLÈS DU SUCCÈS. Autant à l'échelle du privé, qu'à l'échelle de la zone et à partir de là on pourra commencer à parler d'aménagement écosystémique et durable...


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Message Publié : Dim Déc 22, 2013 11:17 am 
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Inscription : Mer Nov 14, 2007 9:37 am
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Localisation : Caplan, Qué.
odocoileus a écrit :
Une main d'aplaudissement pour Macpes qui a pris de son temps pour vous expliquer des principes de base à appliquer sur votre terre si elle est utilisé en condion hivernale.

Je te félicite de cet excellent exposé, le problème c'est qu'il y a pas la moitié des chasseurs qui se préocupe de la qualité de l'habitat. Ceux qui sont propriétaire terriens ne sont pas tous sous des plans d'aménagement faunique. On oubli souvent que la clés pour avoir un bon cheptel passe automatiquement dans la qualité de l'habitat et que cette qualité d'habitat varie dans le temsp et dans l'espace. Par contre, l'homme a les outils pour maximiser l'habitat qu'il a en sa posséssion.
Toutes ces notions sont mal comprises pour le propriétaire qui pense qu'il est un bon bucheron donc il connait la forêt... Faire un plan d'aménagement faunique requiert certaines connaissances forestières, mais surtout requiert énormément de connaissance de la dynamique des peuplements pour être capable de poser des gestes sylvicoles qui auront un impact sur plussiuers décennie. Tou ça, cela s'appel faire de la sylviculture et se n'est pas donné à tout le monde, c'est un métier. Par contre combien de propriétaire forestier font appel à de l'aide technique.... Très peu....Ils ont toujours peurs que cela coûtent une fortune, mais quand tu as un problème de tuyau, tu appels le plombier (55$/h). Les gens n'ont pas la mentalité qu'un bon aménagement forestier est un gros gros atout pour améliorer ta qualité de chasse. Il préfère investir dans du sel, des pommes, un gros pick-up, des urines, .... mais tout ça au milieu d'un désert.... Recement il y eu un post pour savoir comment évaluer le potentiel de chasse d'une terre à bois. Quand, je leur écrit en MP pour leur signaler que je suis forestier et qu'il me fera plaisir d'évaluer gratuitement le potentiel de l'habitat, certains ne répondent pas et d'autres répondent très timidement, mais jamais ils ont levé les bras en l'air en sédulant une rencontre...Ils s'attendent tous qu'une personne qui a écri des livres sur la chasse au chevreuil, les appels pour leur dire que tu as dix gros bucks sur ta terre. C'est pas parce que tu sais chassé, que tu as des connaissances en matière d'aménagement forestier, la preuve et qu'actuellement un auteur l'on voit partout à travailler dans la construction donc à aucune référence en foresterie...mais osn avis va compter bien plus que n'importe quel forestier et en plus vous allez le payer trois fois plus chère...

Il y a beaucoup de personnes (on le voit sur tous les posts qui parle de gestion...) qui ne sont pas conscient que la santé d'une population de chevreuil est directement reliée avec son habitat et que si l'habitat s'appauvri la population de cerf suivra!!!!

Donc pour ceux qui pense que plus tu as de chevreuil, mieux s'est, il se trompe totalement... En fait, plus tu as de chevreuil et moins tu va en avoir...

UNE POPULATION DE CERF EN SANTÉ DOIT ÉVOLUER DANS UN HABITAT EN SANTÉ, C'EST LA CLÈS DU SUCCÈS. Autant à l'échelle du privé, qu'à l'échelle de la zone et à partir de là on pourra commencer à parler d'aménagement écosystémique et durable...


Pour une grande partie des propriétaires forestier, l'aménagement ne concerne que la foret sans donner d'importance au chevreuil. Beaucoup de propriétaires ne chassent pas et ça ne les intéresse simplement pas. Dans mon cas,lors de la confection de plan d'aménagement, jusqu'a maintenant aucun technicien n'a meme effleuré le sujet de la faune. quand tes peuplements sont a maturité ça laisse moins de choix dans les plans d'intervention.


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Message Publié : Dim Déc 22, 2013 12:10 pm 
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Inscription : Lun Fév 02, 2004 12:21 pm
Message(s) : 861
Localisation : quebec
bonjour odocoileus

j aimerais avoir ton avis sur ma situation ,,,,,,,,,,,,,ma terre est en milieu forestier ,quelques paturages a 5-6 kl de chez moi et tres pauvres en qualité ,,,,,,,,,aucun ravage chez moi il sont présentement partis,,,,,en 2007 -2008 ,nos 2 grosses hivers les gardes de chasse m ont dit qu il a eu des pertes de 40% chaque années,,,encore 6 pouces a matin ,il doit avoir 20 pouces en forêt,,,,,,,,,,seulement les 2 dernierres années que le cheptel est revenus a la normal ,,,,,,,,,,,j ai peur que tous est a recommencer cette année,,,,,,,,,,je crois que le ravage est a 10 kl de chez moi ,,,,,,je commence a les nourrir en sept. ,,,,pommes maïs luzerne brassica ,,,,,,,,quand meme ils partent quand la neige devient trop profonde

j ai été chercher mes cartes hier seulement un 8 points qui suivait une femelle en photos,,,,,,,,,les semaines auparavant j avais de 30 a 40 photos ,,,,,,,


t en pense quoi !!!!!!!!!! on les restes tu mourrir encore !!!!!!!!!!!!ca devient décourageant de recommencer toujours,,,,,,,,,,,

terre de plus 1000+ acres,,situé 10 ouest (Pontiac)


merci pat


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