Mature ou…vinaigre? D’entrée de jeu, je suis conscient que ce sujet en est un plus que sensible. Malgré cela je suis de ceux qui croient fermement qu’il n’existe aucun mauvais sujet mais qu’il n’y a que de mauvais commentaires porter à ceux-ci. Le respect et l’ouverture d’esprit restera toujours garant de la réussite de toute discussion constructive. Cela dit, ce sujet que je sais délicat m’obnubile depuis si longtemps que j’en viens à me poser la question à savoir si je verrai finalement le jour ou il n’y aura plus qu’un seul camp c’est-a-dire celui qui s’ouvre a une chasse écho responsable et durable plutôt qu’a une chasse dite de survie qui de mon avis est de moins en moins a envisager aujourd’hui.
Reculons de plusieurs décennies voir même beaucoup plus, lorsque nos aïeux décidaient de prendre une vie, cela résultaient obligatoirement de deux situations soit la recherche de nourriture ou bien la défense. Mais cela a toujours été dans un seul et unique but…la survie. Ces mêmes ancêtres, lorsqu’ils se retrouvaient devant la bêtes, n’avaient jamais eu à se poser comme question si celle-ci rencontrait leurs standard ou non. Jeunes ou adultes, males ou femelles, 4, 6, 8 ou 12 pointes aucuns de ces qualificatifs n’avaient d’importance car ce qui se tenait devant eux n’était autre que de la nourriture uniquement un point c’est tout. Cette logique n’ayant jamais été un choix mais plutôt une question de vie ou de mort, cette même logique ne s’applique plus aujourd’hui sauf dans de tres rares cas extrêmes. Avec ces dépanneurs a tout les coins de rues et ces mégas épiceries ou tout ce qui peux exister en nourriture s’y retrouvent, nul n’a recourt de nos jours a la chasse pour sa propre survie ou celle de sa famille.
De ce fait, aujourd’hui la chasse est devenue un sport, une activité que des centaines de millier d’adeptes pratiquent pour toute sorte de raisons personnelle à l’exception de celle de survies. Les uns le font pour l’adrénaline ou le défi que cela leurs procurent, les autres pour la tranquillité et le recueillement que ces moments de solitude apportent durant toute ces longues heures d’attente furtives. Pour certains ou certaines ce sont tout ces précieux moments de joies passés avec familles et amis. Au final, de toute ces raisons personnelles, aucune ne mérite plus qu’une autre d’être favorisé au détriment de l’existence et la raison même de cette passion qu’est la notre a tous c’est-a-dire la bête elle-même…non?
J’ai moi-même débuté comme adeptes et comme plusieurs autres sans aucuns doutes possible en récoltant de jeunes males chevreuils communément appeler ‘’spike’’. Je n’oublierai jamais l’immense joie doublé de fierté que mon tout premier m’avait d’ailleurs apportée. Chaque secondes précédent sa mise a mort sont gravés a tout jamais dans ma mémoire et cela malgré quelques trente années plus passé. Il m’a été donné également de récolter plusieurs autres males juvéniles de 2, 4 et 5 pointes âgé de 1.5 a 2.5 ans. Chacun d’eux m’a procurer de belles émotions je l’avoue et cela sans aucune gène. Jusqu’a mon dernier qui lui aussi me restera en tête pour toujours. Par un belle après-midi de novembre je ne vis pas un mais deux beaux jeunes males qui sortirent dans la clarté de cette grande prairie quelques 800 à 1000 pieds en face de moi. J’eu plus qu’assez de temps pour les observer se rapprocher de ma position. Tranquillement ils avançaient vers les appâts déposés 300 pieds devant mon affut. Tantôt ils se chamaillaient en se frottant leurs petits bois l’un contre l’autre, tantôt ils broutaient avec nonchalance arrachant les quelques dernières repousses verte et tendre de cette fin de saison. Jamais jusqu'à maintenant je n’avais eu la chance d’observer aussi longtemps ma proie avant de faire feu jamais. Du moment où ces deux cerfs, qui je pense sincèrement étaient jumeaux car identiques en tout points, gabarit et ramures y compris, il s’écoula tout près de 30 minutes. De ce fait, il en résultât que lorsque ces deux bessons arrivèrent au pommes et carottes, je n’eu plus les effets de l’arrivé subite d’adrénaline, celui qui vous fait battre le cœur a tout rompre dans votre poitrine et qui vous résonne jusque dans vos tympans. Le ‘’rush’’ comme on l’appelle n’y était plus tout simplement. Je regardais ces bêtes de façon tout à fait neutre voila le mot exacte ‘’neutre’’. Mais j’étais tout de même à la chasse aux cerfs et le déclic ne s’était pas encore fait en moi mais cela n’allait pas tarder. Je fus donc contraint à choisir lequel allait faire les frais de ma chasse. Je pris ma décision et celui de gauche me paraissait tres légèrement plus gros que son frère. Je mirai et appuya sur la détente puis ce fut fait. Celui-ci se coucha instantanément de tout son long, laissant son petit partenaire debout a ses cotés le regardant là inerte. Je décidai de laisser quelques minutes avant de descendre de l’arbre qui me servait de poste d’affut sachant pertinemment que mon gibier avait rendue l’âme sans l’ombre d’un doute. Le petit cerf qui accompagnait ma victime se tenait toujours la a reniflé ce dernier. Lorsque j’avançai malgré tout il persista dans sa volonté de rester sur place. Quand il plia bagage je n’étais qu’a environ 15 pieds de l’animal qui n’avait toujours pas bronché malgré les tapes dans mes mains et les petits cris pour le faire s’en allé. Il fit quelques bonds pour s’arrêter et m’observa pendant un bon bout de temps pendant que j’éviscérais celui qui l’avait accompagné au buffet. Après coup, lorsque je me repassai tout le film dans ma tête, je me suis dit que jamais un males expérimenté donc avec une certaine maturité n’aurait réagit de la sorte en se laissant approcher de si prêt de par un chasseur. Également, le fait de n’être plus en proie a cette manifestation d’excitation cela m’avais permis de voir le tout de façon beaucoup plus objective et non réactive comme cela avait toujours été le cas auparavant. Pour la toute première fois, je venais de récolter un gibier qui ne me procurait pas la même fierté et la joie que tous ces prédécesseurs avant lui et cela ne me plaisait pas du tout. Cette chasse fut décisive pour moi et ne connaissant pas a l’époque le mouvement QDMiste ou encore n’ayant jamais entendues parler de protection de jeunes males ou peu importe, je venais de prendre la décision de ne plus jamais abattre de jeune bêtes sans aucune expériences et n’ayant aucune idées des dangers qui les autour.
Suite a quoi, je me suis intéresser de plus en plus a cette philosophie, je ne parle pas ici de QDM je parle ici de simplement laisser glisser les jeunes. Qui plus est je me rendis compte que j’étais loin d’être le seul à faire ce choix. Et de mieux en mieux, les raisons pour lesquelles plusieurs faisaient ce choix allaient dans un sens qui me rejoignait personnellement. Mon frère et partenaire de chasse des premières heures fit de même cette année la. Depuis, il nous a été donné de voir plusieurs juvéniles devant nous lors de nos nombreuses chasses. Mais mis à part l’extase devant leurs beautés, jamais le bruit d’un coup de feu ne retentit pour eux a nouveau. Mon petit frère qui a un cancer aujourd’hui et qui ne sais pas de quoi sera fait ses lendemains n’a pas appuyer sur la gâchette depuis près de huit ans pour cette philosophie tout simplement parce qu’il y croit. Pourtant il en a laissé passé plusieurs et a chaque saison de chasse qui se termine sans récolte, il n’a aucun regret car le sundae fut apprécier même sans la cerise sur le top. La chasse se n’est plus une question de survie je me répète, si on ne tue pas on ne mourra pas de faim. Le plus dificile c'est le premier quon laisse passer. Apres c'est fou comme c'est facile et sans effort je vous le dit bien honnetement. Je le sais car j'ai fais ce voyage.
Je ne vous mettrez pas de chiffres, de fichiers ou de graphiques vous amenant à des preuves scientifiques. Je ne vous mettrez aucuns articles ou citations d’articles écris par des dizaines et des dizaines de professionnels du sujet, de chercheurs et docteurs et qui ont passé leurs vie a la recherche sur le cerf de Virginie. Plusieurs d’entre vous sont de beaucoup mieux placé et connaisseur dans ce domaine que je ne le serrai jamais. Je ne mets ici que mes trippes et mon ardant désire a voir un jour une tres grande majorité de passionnés pratiquer leurs activité, en ayant toujours en tête la préservation de cet immense privilège qu’est celui de chasser ce magnifique cervidé.
Ici bas mon tout premier cerf de Virginie recolter suite a une séance de rattling. Arme : calibre 12 pompe avec SSG, tire au coup. L'arme etait a mon frere et le cerf a ete recolter au spot a mon frere...celui-ci etait absent. Le Monsieur n'etait pas contant d'apprendre ca...ouff!
Ici-bas, autre juvenile recolter avec mon frere. De beaux moments inoubliables
Ici-bas, mon dernier juvenile a vie, l'un des jumeaux identique de mon histoire.
Ici-bas, mon dernier en date d'aujourd'hui, recolte 2012 avec mon petit frere.
Martin