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À la veille de l'anniversaire de la Convention concernant les oiseaux migrateurs, les hautes technologies réécrivent l'histoire de la migration des oiseaux

OAK HAMMOCK MARSH, MB, le 8 août 2016 /CNW/ - Les innovations technologiques révèlent que de nombreux oiseaux migrateurs se déplacent plus loin et plus vite en suivant des routes migratoires plus variées que le laissaient croire les présomptions antérieures. Ces découvertes remodèlent la compréhension traditionnelle des voies de migration des oiseaux, c'est-à-dire la notion que la majorité des oiseaux migrateurs suivent quatre corridors prévisibles. Selon un nouveau rapport, ces données scientifiques renforcent également le fait que des milliards d'oiseaux commencent leurs migrations en partance de la forêt boréale de l'Amérique du Nord et démontrent que les oiseaux migrateurs ont besoin pour vivre d'étendues de paysage sain beaucoup plus vastes que ne le croyaient les spécialistes.

Des scientifiques ont suivi une paruline rayée -- un oiseau pas plus gros qu'une tasse de thé -- qui a quitté la forêt boréale du Canada pour un vol sans escale jusque dans les Caraïbes. Ils ont aussi suivi un courlis corlieu à partir de son aire de reproduction dans le delta du fleuve Mackenzie. Cet oiseau a volé jusqu'à la baie d'Hudson, puis jusqu'au Cap-Breton, avant de refaire un vol sans escale à destination du Brésil. Cette étude démontre ainsi que le courlis corlieu a une aire de répartition boréale beaucoup plus importante que l'avaient laissé présager les recherches antérieures.

«Les oiseaux vont plus loin et se déplacent plus vite en suivant des routes migratoires beaucoup plus variées que nous le pensions précédemment. Ces nouvelles évidences modifient notre compréhension de ce que sont les besoins des oiseaux migrateurs. Ils ont besoin de territoires intacts sur une échelle beaucoup plus vaste, mentionne Jeff Wells (Ph. D) de Boreal Songbird Initiative. Cette singularité existe toujours dans la forêt boréale de l'Amérique du Nord, une aire de nidification pour des milliards d'oiseaux migrateurs.»

Ces découvertes, présentées dans le rapport Tracer la prospérité de l'avenir des oiseaux de l'Amérique du Nord, font surface au moment où le Canada et les États-Unis soulignent le centième anniversaire de la Convention concernant les oiseaux migrateurs ce mois d'août. C'est grâce à cette convention qu'un nombre incalculable d'oiseaux tout près de l'extinction ont connu un rebondissement de population, mais aujourd'hui un grand nombre d'espèces connaissent une décroissance abrupte et sont confrontées à de nouvelles menaces graves que représentent la perte d'habitats et les changements climatiques.

En juin dernier, le premier ministre Justin Trudeau, le président Barack Obama et le président Enrique Peña Nieto ont réaffirmé l'engagement de leur pays quant à la protection des habitats des oiseaux migrateurs et se sont prononcés en faveur de l'élaboration d'un cadre conceptuel pour les 100 prochaines années de conversation des oiseaux.

Le rapport, une publication de Boreal Songbird Initiative, Cornell Lab of Ornithology, Ducks Unlimited Inc. et Environment for the Americas, offre une approche adaptée au vingt-et-unième siècle pour soutenir les oiseaux migrateurs. L'objectif est de protéger au moins la moitié de la forêt boréale et de respecter les droits des peuples autochtones -- souvent l'intendance de première ligne des oiseaux de la forêt boréale -- pour conserver leurs territoires traditionnels.

«?Cent ans se sont écoulés depuis la signature de la Convention concernant les oiseaux migrateurs, un traité qui fait figure de précurseur. Il est maintenant temps qu'une autre percée en matière de conservation des oiseaux naisse. Établir des cibles de protection du territoire plus globales -- comme protéger au moins 50 % de la forêt boréale et mettre en place des normes de rang mondial de développement pour les zones restantes -- est notre grande vision de la conservation pour le siècle en cours?», a affirmé Les Bogdan de Canards Illimités Canada.

Les découvertes présentées dans le rapport renforcent le consensus scientifique quant à l'importance de la conservation à grande échelle :

  • Les technologies de surveillance par satellite et de géolocalisation apportent des données approfondies à propos des moments et des lieux de départ et d'arrivée des oiseaux et ces données récoltées peuvent éventuellement servir à la protection d'aires essentielles d'habitats servant de halte migratoire. 
  • Les technologies radars et de tri audio décrivent de nouvelles réalités de la migration nocturne, notamment la découverte de secteurs auparavant inconnus sur le territoire qui sont essentiels aux haltes de repos de certains oiseaux chanteurs pendant leur migration.
  • De plus, des observations scientifiques citoyennes téléchargées à partir de téléphone intelligent ont aidé à tracer le cycle complet de migration de 118 espèces, démontrant ainsi que de nombreux oiseaux sont dépendants de la forêt boréale.

«?Ces technologies confirment que la protection de la forêt boréale offerte à l'échelle du continent sera profitable pour les milliards d'oiseaux et les écosystèmes de toute l'Amérique du Nord?», souligne John Fitzpatrick (Ph.D) du Cornell Lab of Ornithology.

Il est possible de consulter le rapport complet au lien suivant : http://www.borealbirds.org/sites/default/files/pubs/tracer-la-prosperite-de-lavenir-des-oiseaux-de-lamerique-du-nord.pdf  


À PROPOS DE LA BOREAL SONGBIRD INITIATIVE
La Boreal Songbird Initiative (BSI) est un organisme sans but lucratif voué à éduquer et à sensibiliser le public sur l'importance de la forêt boréale pour les oiseaux et autres animaux sauvages de l'Amérique du Nord et pour l'environnement planétaire.

À PROPOS DE CORNELL LAB OF ORNITHOLOGY
Le laboratoire d'ornithologie de l'Université Cornell (Cornell Lab of Ornithology) est un chef de file mondial en matière d'études et de conservation des oiseaux et est considéré comme une plaque tournante en enseignement des sciences de la biodiversité. Il se démarque par son excellence scientifique et son innovation technologique ainsi que ses avancées portant sur la compréhension de la nature. L'établissement est fréquenté par des personnes engagées de tous les âges qui s'intéressent aux oiseaux et à la protection de la planète. Fondé en 1915, ce laboratoire est une organisation sans but lucratif de l'Université Cornell et compte 100?000 membres et sympathisants.

À PROPOS DE DUCKS UNLIMITED INC.
Ducks Unlimited Inc. (DU) est le plus grand organisme sans but lucratif au monde se consacrant à la protection des habitats d'oiseaux aquatiques de l'Amérique du Nord contre la menace constance de disparition. Fondé en 1937, DU a préservé plus de 13 millions d'acres grâce aux contributions provenant de plus d'un million de sympathisants de partout sur le continent. Éclairé par la science et voué à l'efficacité de ses programmes, DU travaille à concrétiser sa vision qui vise à préserver un nombre suffisamment grand de milieux humides pour remplir le ciel d'oiseaux aquatiques, et ce, aujourd'hui, demain, et pour toujours.

À PROPOS DE CANARDS ILLIMITÉS CANADA
Canards Illimités Canada (CIC) est un chef de file en matière de conservation des milieux humides. À titre d'organisme de bienfaisance enregistré, CIC agit en partenariat avec le gouvernement, le secteur de l'industrie, des organismes sans but lucratif et des propriétaires terriens pour conserver des milieux humides qui sont essentiels pour les oiseaux aquatiques, la faune et l'environnement.

À PROPOS D'ENVIRONMENT FOR THE AMERICAS
Environment for the Americas (EFTA) est un organisme sans but lucratif qui travaille à l'organisation de la Journée internationale des oiseaux migrateurs et autres projets et programmes voués à améliorer l'éducation en matière de conservation des oiseaux. EFTA collabore avec ses différents partenaires sur des programmes à la grandeur de l'hémisphère occidental.

SOURCE CANARDS ILLIMITES CANADA



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