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A LA TRACE… de CHRISTIAN AUTOTTE

Lorsqu'une fraiche couche de neige recouvre le paysage, la Nature y appose souvent sa signature sous la forme de diverses traces d'animaux. Mais comme c'est le cas de nos propres signatures, il est parfois difficile de savoir qui est l'auteur de cet autographe… Heureusement, plusieurs livres ont été écrits pour nous aider à identifier les traces animales. Pour ceux qui lisent l'anglais, un ouvrage classique est le Peterson Field Guide to Animal Tracks; bien que publié pour la première fois en 1954, il demeure toujours une excellente source d'informations. Plus près de nous, Broquet a également publié Traces d'Animaux du Québec.

Si les chasseurs s'intéressent aux traces laissées par le gibier pour des raisons évidentes, l'amateur de plein air peut également être intéressé à les déchiffrer pour ses propres raisons. Pour sa part, le photographe peut se pencher sur le sujet simplement pour son aspect esthétique ou par intérêt plus scientifique. Ceux qui photographient les traces dans le but de mieux les étudier devrait toujours avoir une règle à portée de la main. Lorsqu'une trace intéressante se présente, une première série d'images est réalisée, empreintes individuelles ou série de traces dans leur contexte naturel. Finalement, la règle est déposée près d'une trace et photographiée; de cette façon il sera plus facile de déterminer les dimensions exactes de la trace. De telles mesures sont souvent utiles pour, par exemple, distinguer la trace d'un coyote de celle d'un loup.

La meilleure lumière pour photographier les traces est une lumière directe et rasante qui fera ressortir tous les détails. En lumière naturelle on favorisera généralement les premières ou les dernières heures de la journée, durant lesquelles le soleil est plus bas sur l'horizon. Une lumière douce, comme celle d'une journée nuageuse, donnera rarement de bons résultats. Si une trace doit être photographiée dans de telles conditions on peut facilement contrôler l'éclairage sur une ou deux empreintes à l'aide d'un flash électronique déporté. On place alors le flash assez près du sol pour créer l'éclairage souhaité et on le déclenche soit avec le flash intégré de l'appareil (si celui-ci peut servir de « flash maître »), soit avec un câble de synchronisation reliant le flash à la caméra.
Les traces ne se limitent pas aux seules marques laissées au sol ou dans la neige par les animaux qui déambulent. Les chasseurs sont familiers avec les traces de grattages et les marques laissées sur les arbres par les chevreuils lorsqu'ils préparent leurs panaches pour la saison du rut. Les ours laissent également des marques sur les hêtres lorsqu'ils grimpent aux arbres dans leur quête de faînes; ces marques peuvent persister durant des décennies et on les rencontre souvent dans des boisés qui ont été abandonnés par les ours depuis des années.

Les traces ne sont pas le seul fait des animaux à poil ou à plumes. Insectes, crustacés, vers, et autres, peuvent laisser des traces dans le sable ou la vase. Les paléontologues (ceux qui étudient les fossiles) peuvent souvent obtenir des renseignements intéressants sur la faune et l'écologie d'époques lointaines par les simples traces fossilisées.

Christian Autotte

Note de chevreuil.net : M Christian Autotte est photographe professionnel et conseiller chez Lozeau, rue st-Hubert à Montréal. Si vous désirez vous faire conseiller pour l'achat d'un nouvel appareil ou objectif, n'hésitez pas à le rencontrer.


LES PHOTOS :

 

Une suite de traces laissées par un oiseau au décollage.
Canon Rebel, 100-300, 1/500 à  f/10, ISO 100

 

Les traces laissées par un ours en quête de faînes de hêtre.
Canon 7D, 100-400, 1/40 à f/5.6, ISO 100
 

Traces de corneille dans le sable fin sur un bord de plage, en fin de journée.
Canon AE-1, 100 macro, diapositive
 

Il semblerait qu'un oiseau de proie ait fait une victime : les traces d'ailes sur la neige, avec quelques gouttes de sang sont tout ce qui reste.
Canon 20D, Sigma 10-20 à 20mm, 1/125 à f/16, ISO 100
 

Les animaux ne sont pas les seuls à visiter les plages du Costa Rica…
Canon 6D, 17-40 à 38mm, 1/80 à f/11, ISO 320
 

Tôt le matin, sur le bord d'un ruisseau, les traces d'un raton laveur et quelques fleurs d'érable rouge.
Canon AE-1, 100 macro, diapositive

 

Quelques traces de vers dans le sable d'une plage.
Canon 6D, 17-40 à 40mm, 1/125 à f/14, ISO 320
 

Un piste non identifiée (renard?) qui méandre le long d'un sentier.
Canon 20D, 17-40 à 31mm, 1/200 à f/14, ISO 200
 

Traces de rongeurs (mulot ou souris) dans la neige fraiche.
Canon 20D, 17-40 à 27mm, 1/200 à f/16, ISO 200
 

Les traces de rongeurs sont agencées avec l'ombre des arbres pour une composition intéressante.
Canon 20D, 17-40 à 17mm, 1/125 à f/10, ISO 100
 

Une piste de renard (probablement) croise celle d'un écureuil.
Canon Rebel, 18-55 à 50mm, 1/250 à f/16, ISO 100
 

Le moulage de traces fossiles d'amphibiens de Horton Bluff, 350 Millions d'années, photographié au Musée Redpath de l'Université McGill.
Olympus OMD E-M1 II, 12-40 à 21mm, 0.4sec à f/8, ISO 400
 

Un chevreuil a aiguisé des bois sur quelques petits érables.
Canon Rebel, 18-55 à 55mm, 1/60 à  f/7.1, ISO 100
 

Pistes de cerf de Virginie
Canon AE-1, 100 macro, diapositive
 

Traces de vers fossilisées datant d'au moins 465 millions d'années, trouvées près de Lacolle.
Olympus OMD E-M1 II, 12-40 à 26mm, 1/20 à f/9, ISO 800
 

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