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Le marché du carbone : un outil reconnu qui couvre maintenant plus de 50 % du PIB mondial

QUÉBEC, le 15 juin 2018 /CNW Telbec/ - À la suite de l'annonce faite, ce matin, par la nouvelle administration ontarienne, indiquant qu'elle se retirerait du système de plafonnement et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre (SPEDE), la ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Mme Isabelle Melançon, a indiqué que le Québec prenait acte de cette décision et que le marché mis sur pied au Québec en 2013, et lié à celui de la Californie depuis 2014, poursuivrait ses activités. Notons que, même avant l'arrivée de l'Ontario à titre de partenaire, ce marché avait été reconnu comme l'un des plus performants et rigoureux sur la scène internationale.

Dans ce contexte, la Californie et le Québec continueront de collaborer avec le gouvernement de l'Ontario pour minimiser toute perturbation éventuelle dans le marché lié. Le California Air Resources Board (CARB) et le Québec travailleront de concert avec l'Ontario pour coordonner le calendrier, le traitement des instruments de conformité existants et les autres répercussions de ce possible retrait sur le marché. L'importance sera accordée au maintien de la rigueur du marché du carbone lié et à l'intégrité des instruments de conformité

La tarification du carbone, une tendance internationale

Quelque 21 systèmes de plafonnement et d'échange de droits d'émission sont actuellement en opération à travers le monde. Les États qui disposent d'un tel mécanisme représentent maintenant plus de 50 % du PIB mondial et regroupent près du tiers de la population de la planète.

Par le partage de son expertise, le Québec contribue à l'instauration de divers systèmes de tarification du carbone, notamment avec la Chine et le Mexique. Par ailleurs, à l'occasion de sa dernière mission économique en France, le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, et son homologue français, M. Édouard Philippe, ont convenu d'une feuille de route en matière de lutte contre les changements climatiques, d'énergie et de développement durable. Celle-ci indique que le Québec et la France organiseront une table ronde de haut niveau sur un rapprochement entre le système d'échange de quotas d'émission de l'Union européenne et le marché du carbone instauré entre le Québec et la Californie.

Citation :

« Nous prenons acte de la décision prise par la nouvelle administration ontarienne. Le marché du carbone demeure pour nous la meilleure façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en générant de la croissance économique. Par ailleurs, des collaborations approfondies se développent actuellement avec d'autres gouvernements intéressés par les mécanismes de marché et laissent présager d'autres partenariats dans le futur. 

Comme l'a maintes fois souligné le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, l'économie et l'environnement vont de pair. Les gouvernements n'ont pas à choisir entre l'économie, d'une part, et la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques, d'autre part. Il faut faire les deux en même temps. C'est ce que nous permet de réaliser le marché du carbone. J'ai pleinement confiance en sa pérennité. »

Isabelle Melançon, ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques

Faits saillants :

  • Le Québec a fait du marché du carbone le fer de lance de sa stratégie de lutte contre les changements climatiques. Il s'agit d'un levier qui permet d'induire une transition vers une économie moderne, prospère et sobre en carbone, parce que :
  • En établissant des objectifs clairs pour les émetteurs, basés sur des plafonds dégressifs, il garantit des réductions d'émissions de gaz à effet de serre. Entre 2012 et 2016, les émetteurs assujettis ont réduit leurs émissions de 6,8 %, un signe que le marché du carbone fonctionne;
  • Il encourage l'innovation : les entreprises et toute la société sont incitées à faire preuve de créativité et à trouver des solutions novatrices pour réduire les émissions de GES et pour mieux consommer l'énergie;
  • Il génère des revenus qui, au Québec, accélèrent les réductions d'émissions de GES et augmentent la résilience de la société québécoise face aux impacts des changements climatiques. En effet, 100 % des revenus du SPEDE sont réinvestis dans les efforts de lutte contre les changements climatiques du Québec.
  • Rappelons que le gouvernement fédéral a pour objectif de diminuer les émissions canadiennes de 30 % d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2005. À cet effet, il a avisé toutes les provinces qu'elles devaient se doter d'une stratégie de tarification du carbone d'ici 2018, qu'il s'agisse d'un système de plafonnement et d'échange de droits d'émission de gaz à effet de serre ou d'une taxe sur le carbone.

 

SOURCE Cabinet de la ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques



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